Tout d’abord, il importe de faire une distinction entre les différents motifs de fin d’emploi de la part d’un employeur, puisque tous ne sont pas gérés de la même manière.
La mise à pied est temporaire et assure un maintien du lien d’emploi. Durant la période de cette mise à pied, l’employé peut donc se voir appelé à revenir au travail. Si toutefois elle dure plus de six mois, l’employeur doit lui verser une indemnité.
Le congédiement est directement relié aux compétences ou aux comportements de l’employé, et est définitif. Lorsqu’il prend effet, l’employeur doit remettre à l’employé toutes les sommes qui lui sont dues (salaire, indemnités de vacances, etc.).
Finalement, le licenciement représente une rupture définitive du lien d’emploi. Il se base sur des motifs économiques, organisationnels ou techniques. L’employeur qui, parce que l’un de ces motifs l’y oblige, doit sélectionner un employé et le licencier, base son choix sur des critères objectifs, tels que le rendement, les compétences, ou encore l’ancienneté.
Avant de licencier un employé, il est bien important de préparer un plan, et de s’assurer que toutes les étapes sont claires et bien définies.
Lorsque vient le temps d’annoncer à un employé qu’il est licencié, rencontrez-le individuellement, à l’écart de ses collègues. Au même moment, assurez-vous que l’annonce se fasse dans l’équipe, et expliquez bien ce qui a mené à ce licenciement, et pourquoi le choix s’est porté sur cet employé. Rassurez les employés, et répondez le plus honnêtement possible à leurs questions. Pendant cet entretien, accompagnez l’employé licencié à son bureau, afin qu’il puisse récupérer ses effets personnels.
Plusieurs employeurs, probablement avec de bonnes intentions, procèdent aux licenciements à la fin de la semaine, avec l’idée que l’employé licencié pourra décompresser et absorber la nouvelle durant la fin de semaine, en compagnie des siens. Un licenciement ne devrait toutefois jamais, dans la mesure du possible, prendre place un vendredi après-midi, puisque les bureaux des services sociaux sont fermés les samedis et dimanches.
Un licenciement génère beaucoup de transfert d’information. Lorsque vous rencontrez l’employé, vous devez donc lui remettre de nombreux documents :
N’oubliez pas également de récupérer les items appartenant à l’entreprise (clés de bureaux, laptop, clés USB, etc.), et de couper les accès informatiques de l’employé licencié.
Vous pouvez finalement mentionner à l’employé que, s’il le désire, il vous fera plaisir de lui remettre une lettre de référence ou de confirmation d’emploi.
Afin de minimiser chez les autres employés les sentiments d’incompréhension et d’insécurité qui accompagneront automatiquement un licenciement, assurez-vous de préparer un plan de communication complet. Ce plan inclura entre autres l’annonce en personne à l’équipe (prenez bien tout le temps qu’il faut pour les rassurer), et l’explication aux employés des plans pour le futur. Le mot d’ordre est transparence !
Vous devriez également prévoir des rencontres individuelles avec les employés quelques journées après le licenciement. Expliquez-leur en quoi leur travail sera affecté, écoutez-les, répondez à leurs questions. Nous vous le répétons, montrez-vous rassurants !
En conclusion, un licenciement n’est jamais un moment agréable à passer. Outillez-vous bien, procédez par étapes, cela vous facilitera grandement la tâche, et permettra à l’employé qui est licencié de sentir qu’il est soutenu dans cette épreuve.
Pour de l’aide dans cette démarche généralement difficile ou pour obtenir des outils (tel que des exemples de lettre de licenciement, de congédiement, etc.), n’hésitez pas à nous contacter.